numéro 29 mars 2001

Publié le par Association Auffargis Autrement

Numéro 29 - Mars 2001

LOGEMENTS SOCIAUX: ce que nous souhaitons....

Cette question demeure au cœur des débats sur l'évolution de notre village. Elle a donné lieu à bien des discussions, des controverses, voire des affrontements. Tout d'abord disons nettement que l'échec de la municipalité sortante sur ce dossier est dû à un manque de volonté, à des hésitations, à des retours en arrière, à un mauvais projet architectural et aussi à l'influence de certains "lobbies" conservateurs. Les arguments du Maire dans son compte rendu de mandat ne sont pas sérieux : à qui faire croire que le désistement - spontané ? - de l'ONC a été la raison de l'enterrement de ce projet ?

Essayons d'être clair : Nos concitoyens veulent-ils vraiment la construction de logements sociaux à Auffargis ?

La réponse est oui à la grande majorité, à l'exception de certains irréductibles, allergiques à toute initiative de ce genre et se dissimulant parfois derrière toutes sortes de bons arguments, d'ordre urbanistique ou environnemental, qui ne sont en fait qu'un rejet pur et simple des personnes pouvant habiter ces types de logements. A cet égard souvenons-nous de la réunion au Foyer rural, lors de la présentation du médiocre projet de la municipalité sortante. Au lieu d'une critique raisonnée, on a vu se déchaîner cette minorité qu'il faut bien qualifier de réactionnaire et qui en a étonné plus d'un.. Parmi les réflexions entendues à l'issue de cette soirée mémorable et affligeante, nous retenons celles de jeunes couples, extérieurs au village mais souhaitant y résider, se demandant s'ils ne se voyaient pas purement et simplement exclus par la communauté fargussienne.

Où construire ces logements ?

Depuis le début du projet, le terrain en face de l'Église a toujours été l'emplacement prévu. Ceux qui pensent qu'il vaudrait mieux rechercher dans le bâti déjà existant des possibilités d'implanter ici ou là quelques logements sociaux sont irréalistes. Il n'existe plus aucune opportunité de ce genre dans le village. Il y a aussi ceux qui veulent les mettre "ailleurs". Ces partisans de "l'éloignement", pour ne pas dire l'exil, laissent percer une certaine méfiance de mauvais aloi envers ces nouveaux habitants. Certes, la réalisation de Saint Benoît aura été une expérience intéressante. Mais loger des jeunes, ou des moins jeunes, à 4 km du village suppose des facilités de déplacement que tous n'ont peut-être pas. Donc, ce terrain, qu'on peut actuellement qualifier de "vague" est le seul disponible et convenable.

Quel projet urbanistique et architectural ?

Problème délicat, car on touche là aux sensibilités esthétiques et culturelles de chacun. Il semblerait pourtant qu'une large majorité se rallierait à un projet privilégiant la "continuité urbaine" du village par des constructions du même niveau que celles de la Grande rue et les prolongeant en bordure du terrain jusqu'à la rue de PArtoire, avec jardins et parkings derrière les bâtiments. Or, qui sait qu'un projet de ce type, avec réaménagement de la place de l'église, avait été proposé dès le début par un cabinet d'architectes, il y a plus de 4 ans ? Pourquoi a-t-il été abandonné ? C'est ce projet qu'il faut remettre à l'étude. Il importe aussi de se persuader que pour avoir une réalisation digne d'Auffargis et des logements de qualité, il faudra peut-être que la commune mette la main à la poche et ne se contente pas, comme elle l'a fait jusqu'à présent, de laisser une société d'HLM construire "a minima".

Combien de logements ?

N'oublions pas, tout d'abord, qu'aucune société d'HLM ne peut s'engager au dessous de 10 logements. Un nombre inférieur obligerait la commune à financer intégralement le projet, ce qui n'est pas pensable. Le chiffre de 15 semble optimal et correspond à l'expansion raisonnable de notre village. Rappelons que la loi sur la solidarité et le renouvellement urbains prévoit, dans certains cas, l'instauration d'un seuil de 20% de logements sociaux dans les villes d'Ile de France de plus de 1500 habitants. En comptant les six logements de Saint Benoît nous atteindrions un taux de 3 %...


Un projet étudié en concertation avec tous nos concitoyens.

Nous devons éviter la fausse concertation, de dernière minute, comme l'a fait la municipalité sortante, ce qui l'a conduite à l'échec. Comme prévu dans notre programme et en d'autres domaines, il faudra associer les habitants par le biais d'une commission extra-municipale. Nous pourrons alors convaincre nos concitoyens qu'Auffargis doit accueillir un peu de sang neuf, faire preuve de solidarité et d'esprit social, dans le respect de notre cadre de vie. Nous ne voulons pas d'un village vieillissant, renfermé sur lui même. Et par pitié que certains cessent de fantasmer en évoquant tours et barres, Trappes et Sarcelles... Restons sérieux.

Henri BOURDEREAU

Accueillons les bébés.

Faire garder son bébé à Auffargis est un casse-tête, voire un réel souci pour les futures mamans. Le nombre de "nourrices" diminue et presque tous les bébés sont gardés dans les communes alentour.

Comment améliorer cette situation ?

A l'évidence, c'est par une meilleure diversification de la population et un bon équilibre entre les catégories sociales dans notre village que le problème se résoudra.

Comme un tel résultat ne s'obtient pas du jour au lendemain, il faut, en attendant, favoriser les vocations d'assistantes maternelles en facilitant leur formation, en les aidant à obtenir leur agrément, puis en leur permettant de se rendre à des séances de formation continue et à des rencontres où elles pourront échanger leurs expériences.

En les regroupant avec les assistantes maternelles agréées d'une ou deux communes voisines dans une crèche familiale (dirigée par une puéricultrice, un médecin ou un éducateur de jeunes enfants), on offrirait une structure qui présente de multiples avantages: un accompagnement par une équipe de professionnels, une gestion centralisée, la prise en compte du niveau des revenus pour le calcul de la participation des familles et davantage de souplesse dans l'adaptation aux besoins des familles. Cette formule ne nécessite pas de local.

Et puisque nous aurons des locaux libres, le moment est propice aussi pour étudier, dans le cadre intercommunal, le programme plus ambitieux d'une vraie crèche. Les pouvoirs publics ont décidé à l'occasion de la conférence de la famille du 15 juin 2000 de lancer un plan de soutien exceptionnel pour favoriser plus fortement et plus rapidement le développement de l'accueil collectif des jeunes enfants. Sachons qu'une crèche de 20 places vient d'ouvrir au Perray et qu'il y a déjà une file d'attente. Ne laissons pas passer l'occasion d'avoir nous aussi une structure sur place.

Pensons aussi aux mamans qui n'ont pas forcément besoin d'une garde quotidienne, mais qui aimeraient avoir de temps en temps quelques heures de liberté. Une halte-garderie communale, une crèche parentale ou même une crèche itinérante sont des formules qui répondent à ce besoin.

 

Les bonnes réponses sont à trouver à travers des débats réunissant les intéressés.

C'est aussi en accueillant les bébés que nous aiderons les jeunes couples à s'installer parmi nous.

C'est par une politique réfléchie et attentive à tous qu'une vie sociale harmonieuse peut s'instaurer dans ce village.

Edith DENOEUD


 

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