Numéro 28 janvier 2001

Editorial.

Un éditorial, on me demande un éditorial pour me présenter comme nouveau président d'Auffargis-Autrement. Il est certain que notre association existe depuis plus de 12 années et maintenant, c'est certain, elle durera longtemps. Il est certain que c'est la seule association de réflexion qui a toujours voulu et su prendre une part active dans la vie de notre village. Dès l'origine, elle a pris des positions fortes pour la création du mini­club, pour la construction d'une nouvelle école maternelle, pour l'extension du cimetière sur son site primitif, pour le développement des logements sociaux, pour une prise en compte permanente de la sécurité des piétons dans le village, pour une réflexion sur notre environnement, pour la mise en place d'une véritable politique sociale....Il est vrai que je suis un peu fier d'avoir participé à la création d'Auffargis-Autrement.

En douze ans, une longévité qui nous donne une certaine légitimité, nous avons su vous faire part de notre colère, de notre tristesse, de notre joie, de notre désapprobation et, aujourd'hui encore les articles de 34.84 Village le montrent. Cependant, jamais nous n'avons parlé la langue de bois. A quelques semaines des élections, il serait trompeur de faire un bilan de nos actions. C'est pourquoi, je vous fais un "éditorial de campagne".

Les 11 et 18 mars prochains, je mènerai la liste Auffargis-Autrement. Je conduirai cette liste avec la même franchise, la même honnêteté et la même pugnacité que vous avez su apprécier à travers les écrits du 34.84 Village. Nous ne faisons pas de l'habillage pour les élections lorsque nous nous présentons devant vous. Il n'est pas nécessaire d'être militant d'un parti politique pour faire partie d'Auffargis-Autrement. Il faut simplement vouloir débattre de ses idées pour notre village. Cependant, notre liste exprimera une sensibilité de gauche. Je ne suis d'aucun parti politique. Je pourrais être socialiste pour le cœur et vert pour le rêve. Je suis plus simplement "gauche-plurielle".

J'ai 51 ans. Je suis marié et père de 3 enfants. Mes trois fils sont nés à Auffargis. Ils ont suivi et suivent encore le cursus scolaire propre aux enfants résidant à Auffargis. Comme jeunes parents, nous avons connu les soucis de garde d'enfants. Devant l'inertie de la Municipalité, mais en trouvant le dynamisme de plusieurs autres parents, l'Association du Mini-Club a été créée. Des besoins spécifiques à chacun existent. Ils varient en fonction de l'âge, de la situation sociale et des conditions de travail. C'est bien le rôle d'une Municipalité d'essayer d'y répondre. Pour cela, il ne faut pas escamoter les problèmes. Avec toute l'équipe d'Auffargis-Autrement, je m'engage à mettre toutes nos compétences au service d'une vraie politique sociale à Auffargis.

Faut-il être l'enfant du village pour mieux le comprendre ? Certes, nous n'habitons Auffargis que depuis un peu plus de 20 ans. Mais, dans l'âme, je me sens ancré à Auffargis et j'ai la conviction que notre village ne doit pas se fermer. Non seulement les nouveaux arrivants sont les bien venus, mais nous devons favoriser l'installation et le maintien des jeunes. Sans enfant, un village ne peut exister longtemps. Comme parent de jeunes, j'ai à cœur de donner à chacun un lieu de vie, de rencontres et d'expression. 

Comme futur retraité, je souhaiterais qu'Auffargis offre des possibilités de transport, de commerce, d'activité et d'animation. Vous comprenez alors que je suis pour un développement harmonieux d'Auffargis. C'est probablement grâce à notre appartenance au Parc de la Haute Vallée de Chevreuse que nous trouverons certaines solutions concrètes.

Je suis Docteur Vétérinaire, Directeur du Centre Européen pour la Gestion des Ressources Génétiques Animales. Par ces fonctions, j'ai compris qu'il était important que toute structure maintienne et défende sa place, son point de vue et son équilibre. Cela est aussi vrai pour notre village face au développement de nos proches voisins que sont Les Essarts le Roi et Le Perray en Yvelines. La politique du laisser-faire pour plus de tranquillité, de la municipalité actuelle, n'est plus de mise. Celle du laisser-dire par solidarité, de la liste dissidente, n'est pas plus crédible. Il est nécessaire qu'Auffargis sache discuter et faire valoir son droit à préserver sa qualité de vie. Le dialogue permettra de favoriser une nécessaire coopération intercommunale. C'est dans cette voie que nous voulons nous engager. Cette ouverture commencera dans notre village par la mise en place de comités extra-municipaux.

Tous ensemble, nous ne devons pas défendre l'Avenir mais plus modestement travailler pour demain. Dans un village où la boulangère a un prénom, où le facteur nous reconnaît et où on peut espérer influer sur son cadre de vie, la liste d'Auffargis-Autrement s'engage. En six années et avec trois conseillers sur dix-neuf, nous avons réussi à infléchir la politique municipale. Quoi qu'en dise Monsieur Le Maire, la maternelle neuve, c'est notre travail. Nous ne sommes pas à court d'idées, donnez-nous les moyens de les réaliser.

Dominique PLANCHENAULT